Commençons par le plus réjouissant: avec les pays scandinaves, la Suisse affiche dans l’«Atlas de la solitude» un faible taux de solitude. Dans ce pays, la solitude touche 1,3 % de la population âgée de 18 à 29 ans, 2,6 % de la population âgée de 30 à 59 ans et 4,8 % de la population âgée de plus de 60 ans. En comparaison, l’Autriche enregistre dans ces trois groupes d’âge des valeurs sensiblement plus élevées, de 9,5 %, 6,4 % et 10,4 %. Toutefois, la comparaison avec l’Autriche montre aussi qu’en Suisse, les groupes de population plus âgés sont proportionnellement davantage touchés par la solitude. Les seniors, en particulier, souffrent plus souvent des effets négatifs sur leur bien-être mental et physique.
20 ans de données
Sous la direction de l’université de Sydney, les chercheuses et chercheurs, ont analysé les données de 113 pays et régions pour la période s’étendant de 2000 à 2019. La pandémie de Coronavirus, qui a probablement renforcé le problème de la solitude, n’a donc pas été prise en compte. L’équipe de chercheurs est toutefois convaincue que les résultats de l’étude publiée dans le «British Medical Journal» constituent une base importante sur laquelle il sera possible de s’appuyer à l’avenir.
S’attaquer aux causes de manière ciblée
Le premier «Atlas de la solitude» a pour but d’aider les décideurs politiques à évaluer l’ampleur et la gravité du problème. Pour les auteurs de l’étude, les différences parfois importantes entre les pays montrent que les causes de la solitude doivent être identifiées spécifiquement afin que des contre-mesures appropriées puissent être prises. En Suisse, une étude récente de l’université de Berne pourrait éventuellement fournir de précieuses indications à ce sujet.
Une étude suisse sur l’origine de la solitude
Indépendamment de l’«Atlas de la solitude», le département de psychologie clinique de l’université de Berne a déjà lancé une étude. Sous le titre «Petrarca – Studie zur Entstehung von überdauernder Einsamkeit» («Pétrarque -– Étude sur l’origine de la solitude persistante»), les auteurs souhaitent découvrir les facteurs qui poussent les gens à la solitude et surtout ceux qui les font rester seuls. L’enquête en ligne s’adresse aux personnes âgées de 18 ans et plus habitant un pays germanophone. L’étude est financée par le Fonds national suisse et se déroulera jusqu’en octobre 2022. Pour en savoir plus, veuillez cliquer ici.